Ils, de Xavier Palud et David Moreau, sorti en 2006, nous conte l’histoire d’un couple de français, Clémentine (Olivia Bonamy) et Lucas (Michael Cohen), installé en Roumanie. Tandis que Clémentine est prof au lycée français de Bucarest, Lucas écrit un roman ou joue au flipper sur son PC portable dans le confort de leur grande maison isolée à la campagne. Une nuit, ils sont pris pour cible par une bande d’individus belliqueux bien décidée à leur foutre le trouillomètre à zéro avant de les trucider. Le charme des pays de l’Est. Ce sera mon seul grief contre ce flim finalement.
Ils fonctionne vraiment bien. De la scène d’introduction -le meurtre d’une mère et de sa fille- et son petit “inspiré de faits réels”, jusqu’au plan final -qui n’est pas sans rappeler celui de The Descent sorti un an plus tôt-, Palud et Moreau maîtrise bien leur petite barque -1h15 tout au plus-.
Avec une immense bâtisse toute en tons gris/bleus, sans grande effusion de sang, fort bien monté -même si j’ai cru repérer un bug avec une de poignée de porte-, et un duo de comédiens pour le coup bien inspiré dans la flippe, Ils est gentiment tendu, et un poil malsain. Un tout petit poil, hein. Allez, je ne vous spoile pas la mouille, je ne vous dirais pas qui sont les assaillants. Non, non, n’insistez pas.
J’aime bien ce genre de flims où on se s’embarrasse pas à chercher un début d’explication aux agissements des tueurs, sinon le jeu. Ça ôte un gros poids scénaristiquement parlant, nous donnant un bon -mais prévisible- jeu du chat et de la souris.