Ne passez pas à côté de cette formidable chronique sortie chez nous sous le curieux titre français Good morning England -hum hum hum-
Déjà, c’est brillament interprété par la fine fleur des comédiens de la Perfide Albion : Bill Nighy (Love Actually, Constant Gardener, Hot Fuzz, Shaun of the Dead, etc…), Nick Frost (Le poto de Simon Pegg dans Hot Fuzz et Shaun of the Dead), Rhys Ifans (Human Nature de Gondry, Coup de Foudre à Notting Hill, Little Nicky), Kenneth Branagh (qu’on pensait perdu depuis Wild Wild West, et Harry Potter, mais non !), Jack Davenport (Pirates des Caraïbes), Emma Thompson (non créditée, mais toujours classe) …
D’autres sont moins connus mais tout aussi épatant et méritent d’être cités: Chris O’Dowd, vraie bonne gueule, Tom Wisdom, le belâtre, aussi causant que dans 300, et bien sûr le jeune Tom Sturridge, personnage principal de cette histoire, etc… On y ajoutera un americain parfaitement inconnu Philip Seymour Hoffman (Capote, Almost Famous, Magnolia, The Big Lebowski, Punch Drunk Love etc …)
La bande-annonce était sympa. On est d’accord ça fait pas tout. On se souvient que quelques jours auparavant, poussés par un ami de taille moyenne nous sommes allés voir « Toute l’histoire de mes échecs sexuels« , autre flim anglais, d’un tout autre genre, documentaire ennuyeux sur un mollasson narcissique qui reprend contact avec des ex-copines pour qu’elles lui expliquent pourquoi elles l’ont quitté, quand il n’essaye pas du viagra ou le SM. Le protagoniste principal n’attire pas la sympathie, par moment ça sent un peu le bidonnage, le voyeurisme, l’exhibitionnisme même. Passez votre chemin et allez voir le flim dont nous parlons présentement.
Excusez cet apparté, mais il fallait que je vous prévienne ^^ Alors The boat that rocked. Les années 60, l’Angleterre. La BBC, radio d’état ne passe pas de rock et de pop, ces musiques de sauvages. Mais pour les jeunes avides de gros son de l’époque (Les Who, les Kinks, les Stones etc.), de fragiles bastions subsistent, les radios pirates. L’une d’elle émet depuis la Mer du Nord, depuis un bateau baptisé comme sa radio, le Radio Rock. C’est sur cette embarcation où triomphent le stupre et le bon goût musical que sa mère, grande amie du capitaine, choisit d’envoyer Carl, jeune homme venant de se faire renvoyer du lycée. A bord, il croisera une seillante galerie de personnages : le capitaine et fondateur Quentin (Nighy), la grande gueule Dave (Frost), l’idéaliste Simon (O’Dowd) … et les animateurs vedettes aux égos surdimensionnés, The Count (Hoffman, qui ressemble de plus en plus à John Goodman le temps passant) et Gavin (Ifans). Tout ce petit monde pourrait vivre en paix si dans radio pirate, il n’y avait pas pirate. Du coup le gouvernement l’a mauvaise et leur fait la chasse, via l’agent Twatt -traduit par Trouducul chez nous- mandaté par le ministre cul-serré Dormandy (Branagh).
Drôle, touchant, rythmé par une BO du meilleur goût, le côté quête initiatique d’un jeune homme dans un univers libertaire, ça pourrait être Almost famous. Déjà avec Philip Seymour Hoffman. Même si j’y ai trouvé des échos, c’est autre chose. C’est tout aussi brillament écrit. Richard Curtis, déjà auteur de 4 mariages et un enterrement, Notting-Hill, Love actually brosse un tableau bien tendre et mélacolique de l’époque tout en y injectant une bonne grosse dose d’humour qui sait éviter la lourdeur et la vulgarité.
Totalement recommandé.