Aaaah enfin ! Je l’attendais cet Hellboy 2, sobrement sous titré « Les légions d’or maudites ». Encore un beau titre bien français ! « The Golden Army », même si je ne suis pas un Harraps, me semble qu’il n’y a pas de maudites dans le titre anglosaxon. Mais qu’importe, ne boudons pas notre plaisir. Rouge, Liz et Abraham sont de retour, et c’est tant mieux.
Evidemment c’est toujours l’excellent Guillermo del Toro qui s’y colle. Donc autant dire que point de vue visuel, ça poutre. C’est beau quoi, limite c’est trop parfait par moment. D’entrée, on sait qu’on va en avoir plein les mirettes avec un prégen animé du meilleur goût qui nous présente les légions d’or. Qui ne sont toujours pas maudites. On sait qu’avec Hellboy on ne vient pas voir un flim de super-héro comme le grand Stan nous en dégueule régulièrement. Au début je voulais écrire Satan mais Stan c’est mignon finalement. Le sympathique mexicain a rempli son flim -volontairement ou non- de références de bon aloi. De Princesse Mononoké à James Bond en passant par Men In Black ou Lovecraft … Bon. Vous l’aurez compris, c’est esthétiquement réussi, mais est-ce que c’est entrainant ?
Et bien oui. Même si le récit n’est pas exempt de longueurs, on ne s’ennuit tout de même pas. L’histoire, si simple soit-elle est efficace. Le Prince Nuada se met en tête de rompre la trève millénaire entre les humains et le monde invisible. Pour cela il doit lever les légions d’or, endormies tant qu’on ne rassemblera pas les trois fragments de la couronne. Mais le héros légendaire doit l’en empêcher, son nom, Link… non pardon c’est Hellboy évidemment. Hellboy qui dans le même temps doit régler ses problèmes de couples avec Liz (toujours sublime Selma Blair) sous le regard vitreux de Abe l’amphibien et de leur nouveau responsable Krauss, personnage tout en belles volutes de fumée. Bien balancée entre fantastique et comique, Hellboy 2 marche là encore mais sans pour autant égaler son prédécesseur.
Donc, il ne vaut selon moi pas le premier, mais malgré tout c’est une très belle réussite, parfaitement réalisée et interprétée. Vivement le troisième. En attendant, dans la veine poético-fantastico-comique, l’ami Del Toro s’attaquera à l’adaptation de Bilbo le Hobbit. Et ça aussi ça promet de mettre le bois.