C’est la fin de l’année, l’heure des traditionnels tops et bilans, où l’on décerne allègrement ses palmes en attendant de se retrouver devant sa part de dinde. Cette année j’attaque par les jeux vidéo, parce qu’il y a longtemps que j’aurai dû crier mon amour au numéro un. Alors je ne possède pas toutes les consoles, et je n’ai pas le budget pour tout acheter. C’est pour cela que je tiens à présenter mes excuses par avance à Epic Mickey (Wii), Vanquish (360), Assassin’s Creed (360), Guitar Hero Warriors of Rock (360), Rock Band 3 (360) auxquels je me ferai un plaisir de jouer une fois dégotés sur le marché de l’occasion ou quand j’aurai tout simplement plus de temps.
Mon p’tit top à suivre est d’ailleurs farouchement orienté XBox 360, puisque –merci les copains- j’ai ma Wii depuis septembre et je n’ai pas acheté tant de jeux que ça sur la dite bécane, vu que j’ai été gâté à la livraison (Mad World, Dead Space, Mario Kart & co). Ma DS a peu servi cette année, honte à moi qui n’a même pas donné sa chance au Professeur Layton ou au deuxième Scribblenauts qu’avait l’air bien chouette. Par contre, j’ai joué à Dragon Quest IX, un jeu qu’il est bien dans l’avion et les trains quand on n’est pas trop fatigué. Je ne joue pour ainsi dire plus sur PC, et quand je vois Civilization 5 ou Starcraft 2, je me dis que je suis bien con.
Concourent donc cette année :
Sur Wii :
- Donkey Kong Country Returns
- Super Mario Galaxy 2
Sur 360 :
- Alan Wake
- Bayonetta
- Bioshock 2
- Blur
- Castlevania Lords of Shadow
- Fifa 11
- Guitar Hero : Van Halen
- Limbo
- Red Dead Redemption + Undead Nightmare
- Splinter Cell Conviction
Sur DS:
- Dragon Quest IX
Je mets sciemment hors-concours la réédtion « Special » de Monkey Island 2, téléchargeable sur le XBLA. Comme son ainé, il demeurera à jamais fabuleux ; on ne s’extasiera pas devant les nouveaux graphismes même si ces derniers sont plutôt réussis dans l’ensemble. Chaudement recommandé aux néophytes et aux vieux qui ont passés leur jeune temps sur les point & click comme votre serviteur.
Allez c’est parti …
#1
Red Dead Redemption (XBOX360)
Sans surprise aucune, j’en conviens. Je pense que je l’ai vanté au monde entier depuis mai dernier. RDR nous met dans les santiagos de John Marston, un cowboy au visage marqué par les épreuves d’une vie de criminel qu’il pensait avoir laissé derrière lui. Sa femme et son fils enlevés par les fédéraux, il va devoir ressortir la winchester et poursuivre ses anciens camarades de jeu s’il veut revoir sa famille. Oui, vous avez bien lu, à l’heure où chaque jeu est une débauche de lumière, de couleurs criardes, Rockstar vous offre le dépaysement le plus total et le plus salvateur qui soit : vous êtes un cowboy dans ce GTA-like. A vous les grands espaces du Nord des USA jusqu’au Mexique à dos de canasson !
Exception faite de Vice City et de son gros côté 80’s je n’ai jamais vraiment accroché au genre. Tabasser des filles de joie et voler des voitures, ça a ses limites, même si pour le coup je me réjouirai toujours que les jeux vidéo soient là pour nous offrir des plaisirs aussi vils. Dans RDR aussi, vous pourrez tabasser des filles de joies –même les accrocher sur la voie ferrée si ça vous chante- et voler des chevaux, mais curieusement je n’ai à aucun moment envisager l’aventure sous cette angle… On retrouve souvent le verbe « incarner » dans le jargon vidéoludique. « Vous incarnez Mario », « Vous incarnez Kirby » … Moui … On les dirige plus qu’autre chose. Là, vous ne dirigez pas John Marston. Vous êtes John Marston. Dès les premières secondes de jeu, il m’ait apparu que mes conneries étaient derrière moi, que je devais rester concentré sur ma quête, retrouver les membres de mon ancien gang, leur faire la peau si besoin et délivrer ma famille de ces enfants de salauds du gouvernement. Le tout avec classe. Non mais. Je n’ai jamais été très porté sur les flingues, mais putain que j’aime ma Winchester. Qu’un salopard essaye d’éventrer une pute devant le saloon ou qu’une bande de pleutres s’en prenne à une diligence, je serai toujours là pour leur barrer la route. Les filles de joie me remercient fréquemment, mais jamais je ne les touche. Je ne sais pas trop si c’est la syphilis ou la réaction de ma femme si elle venait à l’apprendre qui me fait peur. La classe on vous dit. On me propose des défis de chasse, c’est con j’ai jamais aimé tirer sur des animaux. Tant pis, je ne dépècerai jamais Bambi ou Panpan et je ne débloquerai jamais certains costumes.
Car oui, vous pouvez vous pimpez votre Johnny. Une fois l’aventure bien avancée et le Rio Grande franchi, avec classe comme toujours sur un formidable morceau de José Gonzalez, vous pourrez même mettre un poncho du meilleur goût. C’est votre vie, vous en faites ce que vous voulez. Rarement un jeu ne m’aura offert un tel sentiment de liberté. Vous pouvez passer des heures à parcourir des décors sublimes qu’il fasse une chaleur à crever, qu’il pleuve ou même qu’il neige. RDR est un western grandiose, une fresque épique qui vous prend et ne vous lâche plus, une expérience vidéoludique comme il n’en existe que trop peu. Il y a tellement de quêtes principales, secondaires, annexes, que les heures de jeu s’accumulent, sans que jamais l’ennui ne pointe le bout de son nez crochu.
Le soin apporté par Rockstar à son univers frôle l’indécence. Toutes les ambiances, tous les rôles, les dialogues ont été écrits, pensés avec un amour évident du western … RDR transpire l’honnêteté et l’amour du travail bien fait. Une pépite je vous dis.
« une plaine immense, le désert à perte de vue, d’un coté 150 fils de putes déchaînés chargeant à brides rabattues et en face toi, tout seul. »
J’allais omettre de parler gunfights. Ah, ces grands moments de bravoure ! On est bien content lorsqu’on est encerclé de disposer du mode « sang-froid ». L’écran devient jaunâtre, le temps se ralenti, vous pouvez alors locker autant d’ennemi que vous le pouvez dans un temps imparti. Évidemment, les headshots sont à privilégier, et évidemment bis, la jauge de sang froid ne se recharge pas aussi vite que vous le voudriez. Autant assurer ses tirs.
Et s’il y a bien un truc qui fait triper les fans de Sergio Leone, ce sont les duels. Les yeux dans les yeux, le plus rapide gagne. Mais quand le mode sang-froid s’active, vous avez le choix. Être un vrai gentleman et tirer dans la main de votre opposant –surtout s’il a trois grammes dans chaque œil – ou lui coller une volée de pruneaux dans le citron. Là, pour le coup, je vous laisse seul juge de ce qui est le plus classe.
Je vous le dis, on est bien dans les santiagos du père Marston, et on ferait tout pour y rester. Je ne spoilerai pas la fin du jeu, mais disons qu’un twist scénaristique de toute beauté après les retrouvailles parachève le boulot, vous file la chaire de poule et vous donne la rage comme jamais. Et même quand on a fini le jeu, on y revient juste pour crapahuter, ou faire une balade en train.
Si le jeu vidéo est un art, Red Dead Redemption est un chef d’œuvre, un monument, l’un des tous meilleurs jeux du 21ème siècle. Et dire que je ne joue pas en ligne. Je suis décidément bien con.
Wait ! Un DLC !
Ils auraient pu en rester là, mais non. Les p’tits gars de Rockstar ont bien compris qu’un univers aussi profond et classieux appelait des extensions. Et là où de nombreux éditeurs privilégient le multi, eux ont pensé aux joueurs solitaires en sortant Undead Nightmare, qui intègre une belle campagne solo. Le postulat est simple : la population et les animaux du territoire se sont –presque- tous transformés en zombies, y compris votre gamin et votre femme. Votre mission : trouver un vaccin et éradiquer la menace zombie, tout en aidant les quelques survivants. De but en blanc on dira que ce DLC n’est pas parfait du point de vue de la jouabilité, ce qui n’était pas le cas de son ainé. Rien de bien méchant cependant, même si le père Marston ne nous avait pas habitué à une démarche aussi guindée. La difficulté est toujours aussi bien dosée, le gameplay renouvelé. Ici point de salut hors du headshot. Néanmoins, rien de vous empêche d’utiliser des kits du p’tit chimiste, des boules puantes attirant les zombies et de faire feu de tout bois sur le groupe de revenants.
Disponible pour pas bien cher sur le XBLA et désormais en boîte en magasin, il n’y a aucune raison de bouder son plaisir.
#2
Limbo (XBOX360)
Décidément, le XBLA est un lieu où il fait bon se balader. De temps à autres on y déniche des ovnis, des jeux qui tranchent franchement avec la production actuelle. Limbo est de ceux là. Disponible au téléchargement pour une poignée d’euros, ce jeu ne ressemble à rien. Dès les menus, le ton est donné. Noir et blanc, brume épaisse, lumière saturée. Et on lance la partie. Un paysage noir et blanc, pas tout à fait figé. Du vent dans les feuilles, de la brume. On est au cœur d’une forêt. Après quelques secondes d’inactivité on se dit « Tiens on va appuyer sur un bouton ». Une forme en ombre chinoise prend vie. Le petit garçon que nous allons incarner se réveille. Ses yeux luisent d’une manière peu naturelle. L’aventure commence.
La première chose qui frappe dans Limbo, c’est le cadre dans lequel vous allez faire évoluer le bambin. Tout en noir et blanc, jouant à fond sur les contrastes, les lumières et les focales, c’est magnifique de morbidité. Un soin tout particulier a également été apporté à l’enveloppe sonore du jeu. Pas de musique. Non. Mais des bruits. Oh oui des bruits. Bien flippants comme il faut. Du vent, des piaillements, des pas d’enfants, des cliquetis … Fabuleusement glauque.
La deuxième chose qui frappe dans Limbo, c’est la facilité déconcertante qu’à votre héros à mourir. Que ce soit clair, vous progresserez par l’échec. Entre les pièges à loup, l’eau –votre héros ne sait pas nager, ne cherchez pas-, les parasites, l’araignée, les mécanismes inventés par on ne sait qui, croyez nous, vous pourrez mourir un nombre incalculable de fois et revenir tenter votre chance autant de fois que nécessaire. Fabuleusement glauque.
Il n’y a qu’une chose que je reprocherai à Limbo, c’est sa construction. A une première partie volontiers exploratrice –et franchement flippante-, en forêt, succède une seconde partie beaucoup plus orientée casse-têtes et puzzles Layton-esques mécaniques morbides. Pas déplaisant mais j’aurais préféré qu’on reste dans un trip où l’enfant subit plus qu’il ne provoque les éléments. Après, peut-être suis-je un gros pervers qui s’ignore.
Définitivement particulier jusque dans son dénouement, Limbo est un jeu définitivement adulte, hautement recommandable, à jouer dans la pénombre la plus totale, seul ou accompagné.
Pour sa fraicheur (!), Limbo mérite entièrement sa seconde place.
#3
Donkey Kong Country Returns (Wii)
Je l’ai acheté il y a guère plus d’une semaine, je ne l’ai pas encore fini, mais il est déjà pour moi sur la troisième marche du podium. Le retour du grand singe et de son acolyte Diddy est une bouffée d’air frais dans un monde où les jeux de plate-formes 3D ont depuis trop longtemps pris le pas sur les bons vieux jeux de plate-formes 2D.
Fan invertébré du premier Donkey Kong Country sur Super Nintendo, je guettais cette suite traditionnelle avec des éléments 3D d’un œil curieux et plein d’espoir. Je n’ai pas été déçu. Car oui on a bel et bien affaire à un jeu de plate-formes à l’ancienne –d’ailleurs on peut jouer avec la seule WiiMote tenu horizontalement et se passer du Nunchuk-. Pourtant, les petits gars de Retro Studios ont brillamment intégrer la 3D à leur gameplay. Par le jeu des bons vieux tonneaux propulseurs, Donkey et Diddy peuvent se mouvoir dans la profondeur du décor. On ne vantera jamais assez la qualité du level design de ce nouveau DKC. C’est parfait de bout en bout.
DKC est à offrir pour Noël à tous les gens que vous aimez. D’une difficulté très relevée, vous pesterez souvent devant votre écran, à vous apostropher « mais put… qu’est ce que je suis con » et autres jurons de bon aloi, mais jamais au grand jamais vous ne trouverez le moyen de blâmer le jeu pour votre 10ème mort consécutive au même endroit. Tout ça parce que c’est un jeu au gameplay millimétré, ou chaque pixel ( !) compte. Il faut être un joueur hardcore pour récolter tous les boni traînant dans les niveaux (les lettres du mot KONG, les pièces de puzzle).
Nous n’avons pas encore testé le mode 2 joueurs mais je suppute que c’est génial.
#4
Alan Wake (XBOX360)
Alan Wake est le dernier bébé des finlandais de Remedy, déjà auteur du chouette Max Payne, Pour l’anecdote, mais là je parle aux vieux, les membres fondateurs de Remedy étaient d’anciens demomakers connus sous le nom de Future Crew, concepteur de la fantastique démo Second Reality, qu’on a regardé un nombre incalculable de fois avec le frangin à l’époque. Ah les souvenirs … mais bon je m’égare puisque les compères ne font plus partie de Remedy.
Alan Wake est un romancier, dans la veine de Stephen King, qui a quelque peu perdu l’inspiration. Du coup, sa chère et tendre, Alice, l’emmène passer quelques jours à Bright Falls, paisible bourgade américaine, à l’écart de tout, pour qu’il reprenne goût à l’écriture. Lors de leur première nuit, Alice disparaît. Commence alors pour Alan le début d’un roman cauchemardesque dont il a écrit chaque page, mais dont il ne se souvient pas. Si le jour, les habitants sont normaux et plutôt avenants, la nuit, certains sont possédés par une ombre dont seule la lumière -torche le plus souvent, phare de voiture- vient à bout. Une fois cette ombre éloignée, Alan peut se débarrasser du possédé avec une arme traditionnelle.
Le jeu est découpé en épisodes, à la manière d’une série télé; chaque épisode à d’ailleurs droit à sa chanson de fin, choisie avec goût. On reconnaîtra notamment Nick Cave. Ce qui frappe dans Alan Wake, ce ne sont pas tant les graphismes, qui sont jolis sans plus, que ce fourmillement d’idées, de références piquées de ci de là : Stephen King bien sûr, l’Antre de la folie de Carpenter, Twin Peaks … Le trop plein de références aurait pu dépouiller le jeu de toute identité. Mais c’est justement le contraire qui se produit, et qui fait sa force au final. Le gros point faible du jeu c’est son côté scripté, vous avancez dans un tunnel, même si on vous donne l’impression de pouvoir faire du hors piste à la recherche d’une page de votre précieux manuscrit qui vous annonce ce qui se passera ensuite.
Alan Wake n’est pas un survival horror. C’est un jeu d’action à la 3e personne à l’ambiance parfois pesante et au gameplay quasi parfait. Vous n’imaginez pas encore la tension qui sera la vôtre lorsque vous serez perdu pour la première fois dans les bois, guettant les ombres avec le rayon de votre lampe torche. Comme pour Limbo je ne saurai que trop vous recommander d’y jouer dans l’obscurité.
Assez court, Alan Wake n’a pas une fin réellement satisfaisante. Il semblerait que ce vide ait été comblé avec le DLC The Writer, qu’il faudra que je télécharge. Je vous tiens au courant ^^
#5 ex-æquo
Bayonetta (XBOX360) & Super Mario Galaxy 2 (Wii)
Bayonettaaaaa … Ah ce petit murmure du générique de début. Bayonetta c’est un beat-them-all bourrin des créateurs du très très chouette MadWorld sur Wii et du p’tit Vanquish, à qui il faudra que je fasse un sort. Mais surtout Bayonetta c’est du grand n’importe quoi à tous les étages. L’héroïne tout d’abord est une sculpturale donzelle en tenue légère qui a la particularité de fort bien manier la sucette et le gun, et avec style en plus, parce que la p’tite Bayonetta, c’est une sorcière qui aime bien foutre sur le groin des messagers divins. Le scénario n’est pas forcément le point fort de Bayonetta, donc nous passerons dessus pour nous attaquer au gros point fort du titre, même s’il n’y en pas qu’un : son rythme. L’action va à 200 à l’heure, la caméra n’est -presque- jamais lourdée mais surtout le gameplay est parfait, votre sorcière réagit au quart de tour. Bref le pied. Les combos combinés au witchtime -sorte de bullet time qui se déclenche après une esquive- s’enchaînent à vitesse grand V, c’est fun et bigarré, tellement énorme qu’on est bien forcé de sourire devant une telle débauche d’effets visuels. On pourrait craindre que cette surenchère nuise à l’action : que nenni, ça pulse, ça groove, jusque dans les musiques et les bruitages.
Les cinématiques et les dialogues sont là pour vous filer la banane et ne durent en général pas bien longtemps, parce que les longs discours ont tendance à ennuyer la demoiselle qui coupe court avec une petite pique acerbe ou un mouvement du bassin. Les Boss ont la langue aussi bien pendue qu’ils sont énormes. Et là on est content d’avoir une console HD, parce que wahou quoi. Leur mise à mort par la créature qui vous sert de tenue est à tomber par terre.
Bayonetta est une bombe, à réserver à un public averti.
Rien à voir, mais alors rien à voir du tout. Super Mario Galaxy 2, c’est le retour du plombier moustachu préféré de tous -quoi que moi j’ai toujours préféré Luigi-, J’ai peut-être un peu dit du mal des plate-formes 3D dans mon #3 mais qu’importe, il y a des exceptions après tout, et SMG2, c’est un pur jeu de plate-formes Nintendo comme on les aime : c’est beau, c’est coloré, c’est long, c’est super jouable, et surtout rejouable ad vitam. Un nombre indécent de niveaux au level design varié et inspiré feront le bonheur des aficionados du joufflu qui pourra tour à tour se déguiser en nuage, en foreuse, en abeille, etc., chaque costume lui permettant évidemment de réaliser différentes actions.
Musicalement, les thèmes sont interprétés par un orchestre symphonique, c’est donc de toute beauté.
De bout en bout un Mario du meilleur tonneau,
#7
Castlevania Lords of Shadow (XBOX360)
Sentiments curieux que m’inspire ce nouveau volet de Castlevania. J’avoue que moi, les Castlevania, j’en suis un peu resté aux épisodes 8 et 16 bits. Je n’ai pas goûté aux épisodes PSX et N64, Tout juste ai-je joué à Portrait of Ruin sur DS, un bon jeu, mais qui ne m’a pas plus intéressé que ça, Alors pourquoi avoir fait le pari de ce Castlevania LoS en 3D ? Déjà ça avait l’air rudement beau. Ça l’est. Certains niveaux sont même carrément magnifiques. Et que dire des premiers boss, ces colosses, tout droit sortis de Shadow of the Colossus sur PS2. C’est si beau qu’on s’arrêterait presque pour contempler… mais on n’a pas forcément le temps ou le loisir parce que l’action est quand même bien présente et que la caméra n’est pas toujours bien placée. Loin s’en faut.
Mais parlons d’abord un peu de l’histoire. Vous incarnez (voir #1) Gabriel, bien décidé à ramener sa femme du monde des mort. Grosso merdo c’est tout ce qu’il y a à savoir, les gens de MercurySteam ayant greffé par là dessus tout le bestiaire des Castlevania : des vampires, des lycans et d’autres petites saloperies bien décidés à vous barrer la route.
LoS est un beat-them-all plutôt pas mal fagoté, très simple à prendre en main et qui donne tout son potentiel une fois que Gabriel possède la magie de l’ombre et celle de la lumière qui lui permettent pour l’une de frapper plus fort et pour l’autre de se redonner un peu de vie à chaque coup asséné à l’adversaire. Le jeu n’est pas si difficile et la progression se fait tout à fait naturellement. Armé de votre fouet, c’est un réel plaisir d’occire toutes ces vilains. Pour se détendre un peu entre deux vagues d’assaillants, on trouve des phases de plate-formes, très Prince of Persiennes, si j’ose dire, où le fouet se mue en grappin. La maniabilité n’est pas forcément exceptionnelle dans ces phases car les sauts manquent cruellement de précision. Après je suis peut-être atteint de grosdoigtitude sans le savoir. Rafraichissants en revanche, des puzzles à la Layton, pas bien compliqués, mais bien torchés quand même.
Le plus troublant dans ce nouveau Castlevania, ce n’est pas la tête atrophiée du héros, non, c’est plutôt le grand nombre de références à d’autres jeux, films ou romans. En refilant la licence à une boîte européenne, Konami a pris le pari risqué d’occidentaliser un univers qu’il s’était échiné à bâtir depuis 1986. Du coup, outre les références à SotC (voir plus haut), on croise le dieu Pan, tout droit sorti du Labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro, on pense irrésistiblement à Kratos (God of War) ou Bayonetta, tandis que la musique Seigneur des Anneaux-esque (mais où sont les orgues ?) et le doublage hollywoodiens (Robert Carlisle, Patrick Stewart, Natasha McElhone …) parachèvent le boulot.
Malgré son côté hyper-référencé, ce Castlevania ne lasse jamais et ne recule devant rien pour vous en mettre plein les mirettes. Il n’invente rien, il reprend tout ailleurs, mais il le fait bien. Ça aurait pu être un melting-pot infâme, c’est tout l’inverse. On attend impatiemment la suite.
Et parce que je ne vais pas tous vous les faire :
Blur (XBOX360)
Un bien chouette jeu de caisses au gameplay qui rappelle furieusement Mario Kart Double Dash, mais qui intègre aussi un mode proche de Destruction Derby, et ça, en écran splitté, c’est le pied. Hautement recommandable.
Guitar Hero Van Halen (XBOX360)
Très très chouette jeu hommage à Eddie et sa troupe. Visuellement, c’est un GH, ne vous attendez pas à une quelconque révolution. La tracklist est bonne, on regrettera simplement ce sempiternel placement de groupes jeunots très moyens (Fountains of Wayne, Alter Bridge,Yellowcard, etc.) alors qu’on aurait pu espérer du hard FM ou du Hair Metal. On se consolera largement avec la trentaine de titres de Van Halen, et les morceaux additionnels de Queen ou Judas Priest.
Fifa 11 (XBOX360)
C’est Fifa 10 en encore un peu plus joli, sans les passes ping-pong qui rendaient certains joueurs presque injouables (hein Marshall ? ^^) . Oui maintenant il faut soigner vos passes et vous ouvertures. C’est la référence quoi qu’il arrive.
Splinter Cell Conviction (XBOX360)
En revoyant sensiblement le gameplay de leur franchise, les gars d’Ubi Soft ont pris un sacré risque. En effet, là où ses grands frères privilégiaient l’infiltration et l’élimination discrètes, le petit frère relève plus du jeu d’action Bondien avec moult gadgets. C’est beau, c’est jouable, ça n’évite pas l’écueil du bon vieux flashback lourdingue dans un pays arabe, mais on prend quand même plaisir à y jouer, même si c’est très court.
Dragon Quest IX (DS)
Acheté pour m’occuper dans l’avion pour New-York, ce DQIX était pour moi un défi. En effet, je suis comme qui dirait allergique aux RPG consoles. C’est moche je sais, mais j’ai été élevé aux Might & Magic, Ultima et autres Eye of the Beholder sur PC. Alors, ce n’est pas tant le côté kawai kromeugnon qui me dérange, c’est surtout la gestion du tour par tour qui m’a toujours gavé. Mais bon les critiques dithyrambiques avaient achevé de me convaincre, il fallait que je l’essaye. Et ça m’a plu. Je n’ai pas du faire 1/50e du jeu, que ce soit clair. C’est très joli, c’est jouable, l’histoire est intéressante, l’ensemble est limite didactique pour quiconque ne supporte pas le genre … non vraiment il a tout pour plaire. Mais je ne sais pas pourquoi, je ne suis pas plus que ça attiré par ma DS depuis que nous sommes rentrés. Je pense que tout fan de RPG se doit de le posséder. Si vous êtes curieux, essayez-le, ça vaut le coup.
Bioshock 2 (XBOX360)
J’aurais aimé vous en dire du bien. Son aîné est pour moi un des meilleurs jeu de la décennie. C’est dire le désarroi qui a été le mien quand je me suis rendu compte que j’allais m’ennuyer à nettoyer des couloirs dans Bioshock 2. Je saluerai l’effort de M. JMQ, collègue de Marshall, qui a bien essayé de me convaincre de mon erreur alors que nous nous rendions au concert de A-Ha. J’ai retenté l’aventure sous-marine, ça n’a pas fonctionné. J’ai toujours l’impression de ne jouer qu’à un jeu d’action –certes rendu un brin stratégique par différents outils-, alors que Bioshock premier du nom n’était pas un FPS. Du moins pas un bon FPS. C’était surtout une aventure, un jeu d’ambiance, d’une classe folle, doté d’une histoire et d’un background fabuleux où vos choix comptaient. Aujourd’hui j’attends impatiemment Bioshock Infinite, prévu pour 2012, qui devrait nous entraîner dans les nuages.
Peut-être que les jeux auxquels je n’ai pas joué cités en intro valent plus le coup que ceux là. Peut-être. Ça me donnera l’occasion de faire des billets jeux-vidéos en 2011 parce que ni vu ni connu j’aime bien ça ^^
Ah, ben dis donc, ça faisait longtemps que t’avais pas posté, mais au moins ça vaut le coup 🙂 La passion transpire de ces lignes, c’est beau 🙂
Je suis fier de toi pour Bambi et Panpan ^^
Bravo pour ce joli dossier, en attendant le prochain avec impatience !
PS : Le dernier Professeur Layton est un peu redondant au niveau énigmes, par contre la fin est de toute beauté, j’en ai eu les larmes aux yeux tellement c’était beau (le p’tit Hershell s’humanise, c’est magnifique…)
PPS : presque injouable à Fifa 10… ce qu’il faut pas entendre !
PSP… ou PPPS je sais plus trop : sympa le nouvel habillage !