Pour la troisième fois nous avons vu John Butler en concert. Et encore une fois, la claque fut belle. Fidèles à nos habitudes, car peu intéressés, avouons-le, nous n’avons pas vu la première partie de Robert Francis.
Accompagné du grand malade Nicky Bomba aux futs et de Byron Luiters à la basse, le petit Johnny a fait la part belle aux chansons des deux derniers albums. J’avais de gros doutes, mais les chansons du dernier effort passent très bien (Ragged Mile, I’d do anything anything) voire vachement bien (Revolution, One way road, C’mon now, Don’t wanna see your face), voire pas trop (j’aime pas Take Me). Malgré tout, elles peinent à atteindre les chevilles des extraits de Grand National (Better Than, Used to get high, Losing You, Good excuse, Funky tonight), qui elles même ne sauraient détrôner des classiques comme Company Sin, Treat Yo Mama, Zebra ou l’instru aussi jouissive que lacrymale Ocean.
On pourra grogner après cette setlist où figurent bien peu de titres des premiers albums, ou se demander pourquoi Ocean vient si tôt dans le concert faisant passer les deux trois chansons qui suivent pour bien fadoches, alors que non, en fait. On pourra aussi reprocher à Johnny ces discours un brin naïf sur la guerre, mais venant d’un gars comme lui, qui n’est pas à la tête d’une multinationale au nom de son groupe, ça ne me dérange pas.
Une chose est sûre, c’est qu’après trois concerts de Johnny je ne suis ni lassé, ni rassasié. J’en demande encore des fabuleux musiciens comme ça.Vivement la quatrième !