Je vais tenter de vous parler quelques secondes de District 9, film US du jeune réalisateur sud-africain Neil Blomkamp. C’est un flim tourné caméra à l’épaule, à la Cloverfield ou à la [REC] (que j’ai revu ce week-end et qui passe quand même vachement mieux en VO).
Le premier truc qui m’a plu dans D9 c’est sa campagne d’affichage. Le flim commence comme un documentaire. Au travers d’interviews et de flashbacks on nous raconte comment un vaisseau extraterrestre est tombé en panne au dessus de Johannesbourg (Afrique du Sud les jeunes), et comment ses occupants, appelés « crevettes » par les humains, totalement paumés et désorientés sont devenus des « réfugiés » confinés dans un camp au cœur de Johannesbourg, le fameux District 9. Il faut bien se le dire, après 28 ans de présence sur Terre, nos bébêtes ont dû se faire faire à leur vie marginale dans leur ghetto. Seulement voilà, la population locale en a un peu plus qu’assez de cohabiter avec les ET. Décision est alors prise au MNU (une société privée qui veut avant tout faire fonctionner l’armement ET sans ADN ET ) de déménager les bestioles un peu plus loin. Sauf qu’a la tête de l’équipe chargée du transfert il y a un incapable, le héros ou plutôt l’anti-héros Wikus van der Merwe (très bon Sharlto Copley que l’on reverra très vite en Looping dans l’Agence tout risque). Evidemment, rien ne va se passer comme prévu, Wikus sera infecté par un virus extraterrestre qui modifiera son ADN et fera de lui l’homme le plus recherché du monde. Enfin d’Afrique du Sud. Déjà pas mal.
Si vous avez survécu au pitch, chapeau. Moi, j’aurai déjà abandonné. Il n’empêche, c’est un très bon flim. Un peu long à démarrer, à l’image de mes précédentes lignes, mais on à affaire à un drôle de mélange du Fugitif d’Independance Day et de la Mouche, mais qui malgré tout reste original par bien des points, plutôt gaillardement critique sur l’humanité dans toute sa cupidité. Humiliées, abusées, décimées par la virulente communauté nigérienne (hum, hum …) les crevettes montrent au final plus de valeurs que nous autres -. Intéressante image de notre société proposée là.
Le début a beau être un peu long, on en prend plein les mirettes, mais ça n’a rien de gratuit. Les effets spéciaux parfaits servent le flim et ne sont pas là que pour faire jouli. On sent que le petit Blomkamp est un disciple de Peter Jackson (période Mordor, pas King-Kong hein), c’est rudement bien réalisé, avec un montage bien nerveux et des acteurs convaincants. Même en VF. Autant dire que j’attends impatiemment la VO.
Bref si vous voulez voir un flim de SF tantôt tragi-comique, tantôt action, qui sait rester captivant tout au long de ses 1h50, ou si vous êtes simplement curieux ou que vous ne savez quel flim choisir pour votre soirée, vous pouvez foncer.