Découverts par votre serviteur avec le clip « Memories » sur une chaîne teutone du satellite voici quelques années, puis appréciés en première partie de Maiden au Parc des Princes en 2005, les néerlandais de Within Temptation nous reviennent avec « The Heart of Everything ».
Ce quatrième LP de Within temptation attaque par Howling morceau fort sympathique qui ne dénote pas dans la discographie de nos p’tits bataves. Des choeurs, des cordes, du synthé, une joulie voix, on en demande pas plus.
Ce qui suit est en revanche beaucoup, mais alors beaucoup plus ennuyeux. J’irai pas jusqu’à prononcer les mots « matière fécale », mais pas loin. What have you done sera pour moi ce que Boulevard of broken dreams est à Greenday et au Marshall. C’est moche. De quoi faire passer un groupe de qualité pour une resucée d’Evanescence aux yeux du grand public. Voilà le mot est laché, Evanescence. Pouerk. Ca ressemble à « Bring me to life ». Après avoir écouté les derniers efforts de Life of Agony dont le chanteur est ici en featuring, on se demande un peu qui participe à quoi. Sûr que ça va cartonner en radio tout ça.
Joli morceau que Frozen, il aurait eu sa place sur le précédent. C’est joli mais un peu facile. Mais c’est joli ^^.
Mmm Sharon chante en latin ^^ A défaut de faire plaisir à Benoît XVI, ca nous fait déjà plaisir à nous. Enfin l’album décolle un peu. Du coeur, un bien bon morceau que ce Our solemn hour. Pourvu que ça dure avec la suivante.
The heart of everything. d’où l’album tire son titre est un morceau qui pourrait finir single. Des choeurs, de l’orgue, des cordes, une bonne guitare, la panoplie du parfait morceau de Within Temptation. Mais ca passe … ça passe très bien même s’il n’y a pas de quoi se taper la quenelle contre la porte des waters, d’autant qu’elle est un poil trop longue.
C’est excellent. Hand of Sorrow a une jolie pêche, des beaux violons, une bien belle batterie, Sharon a une classe folle … Du quatre étoiles.
The Cross a un début que ne renierait pas Garbage (tendance troisième album), avec moult effets. Ma foi. Derrière la guitare sonne comme du Cocteau Twins. Autant dire que ce morceau passe bien malgré des refrains stéréotypés. Ces loulous là ont une patte indéniable.
Final Destination révèle l’évidence: il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de filtres sur la voix de la p’tite Den Adel. Comme si on avait besoin de ça. On a cependant affaire à un morceau bien sympathique, mais qui -une nouvelle fois- n’invente rien.
All I need est la ballade de l’album. C’est tout mignon, un petit bonbon. La voix de Sharon se prête parfaitement à l’exercice. Pas très original mais impeccable.
Décidemment les offrandes sont bien cachées sur cette galette. En l’occurrence sous une rose. The truth beneath the rose est une pépite. Voix -enfin- nue, choeurs -parfois en latin-, guitare heavy, changements de rythme, harpe … Du tout bon.
Forgiven. Chouette, un piano. Il sent le Bontempi © mais c’est pas grave. Au moins nous avons Sharon qui pose sa belle voix par là dessus. Une division de cordes arrive. La fin d’album rêvé… Ah merde il en reste une. Les salauds.
Je ne vais pas m’apesantir sur la douzième plage du CD, le « rock mix » de What have you done, un peu plus court, mais pas forcemement mieux … Enfin bref, ça reste un caca sans nom.
En conclusion
Un album qui vaut le coup d’être acheté, malgré le manque flagrant d’inventivité de nos p’tits hollandais planants. Je ne vais pas le cacher, je suis un petit peu déçu, d’autant que j’ai un peu peur que cet album ne vieillisse assez mal … dans le sens où, comparé au(x) précédent(s), il manque ce ptit quelque chose qui les sortait de la masse.
M’enfin. On verra bien. Il faudrait noter pour plus tard d’appliquer moins de filtres sur la voix de la p’tite parce qu’on gache quand même le plus bel instrument du groupe.
Donc si c’est pour vous une découverte, mieux vaut d’abord investir dans the Silent Force ou Mother Earth, voire dans le très bon et complet DVD+CD du Silent Force Tour.