Une dizaine d’années après le Caire, René Coty a passé la main, mais pas Hubert Bonisseur de la Bath, toujours meilleur agent secret français.
Marshall avait particulièrement bien vendu le premier à l’époque … de sa sortie en DVD –vu qu’il l’avait boudé en salle après un Brice de Nice pas franchement convainquant-. Soyez rassurés, cette fois-ci, nous lui avons fait honneur en salle. Deux fois même.
Le gros point fort du flim est le même que dans le premier finalement, alors je vais citer Marshall Banana:
» Parlons interprétation tout d’abord : comment ne pas saluer la performance de Jean Dujardin, absolument extraordinaire et hilarant de bout en bout. 95 minutes d’un one man show de très grande qualité, où il donne la pleine mesure de son talent, à coups de mimiques et de délires faciesques du meilleur tonneau, à mi-chemin entre l’espion de choc et de charme et le décérébré mental profond affublé d’un puissant patriotisme parfois très très poussé (mais toujours dans la limite du raisonnable ^^). Grimé tel le Sean Connery de l’âge d’or Bondien (la coupe de cheveux est fabuleuse), son personnage d’Hubert Bonnisseur de la Bath aka Lucien Bramard aka OSS 117 est fabuleux durant tout le film.«
Cependant, il faut reconnaitre à Dujardin d’avoir su faire évoluer le personnage. A époque et lieu différents, seconds rôles différents. Exit Bérénice (ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin), exit Philippe Lefebvre, exit forcé le regretté Claude Brosset … Place à la jolie Louise Monot, à la sculpturale Reem Kherici, à un surprenant Pierre Bellemare -quelle voix quand même-, à l’exagérément prolixe agent américain Ken Samuels et au superbe nazi Rudiger Vogler, pour ne citer qu’eux.
Toujours réalisé et écrit par un Michel Hazanavicius toujours plus inspiré, on en reprend plein les mirettes pour la réalisation et le montage, teintés 70s pour le coup. Décors, costumes et vocabulaires sont encore parfaitement adaptés à l’époque. Si les nuits americaines sont toujours là, il y a malgré tout eu un petit plus point de vue budget, preuve en est cette fabuleuse scène de fin au sommet du Corcovado.
L’histoire est simple: OSS117 est envoyé à Rio pour récupérer un microflim compromettant pour la France auprès d’un nazi. Il devra faire équipe avec une très jolie agent du Mossad (Louise Monot, qui si jolie soit-elle ne fait pas oublié Larmina, pardon Bérénice Bejo, dont le rôle était aussi un peu plus développé), croisant des catcheurs masqués, des dinois revandards après daat, des hippies, allant même jusqu’à se grimer en justicier des forêts …
L’effet de surprise n’y est bien sûr plus, mais Hubert devient Flantier et Dujardin reste Dujardin. Dialogues exceptionnels, idées et références indénombrables, impossible de ne pas adhérer à cette suite, plus que digne de son grand frère.
Ca avait tout du piège casse gueule, tant OSS117 1er du nom avait su recréer une ambiance et un style que le cinéma français ne savait plus faire depuis un moment. Mais cette suite, un peu plus irrévérencieuse, à grand coup de jeux de mots débiles, d’humour juif -ou pas-, de jeux de regards et de mimiques improbables ne pourra que vous faire pleurer de rire.
Vivement le 3e …