Hallelujaaaah ! Satoshi Kon est de retour ! Deux ans après l’excellente série Paranoïa Agent, voici poindre son nouveau long métrage Paprika sur nos beaux écrans français.
Dans le futur, un nouveau traitement psychothérapeutique nommé PT a été inventé. Grâce à une machine, le DC Mini, il est possible de rentrer dans les rêves des patients, et de les enregistrer afin de sonder les tréfonds de la pensée et de l’inconscient…
Alors que le processus est toujours dans sa phase de test, trois prototypes du DC Mini sont volés, créant un vent de panique au sein des scientifiques ayant développé cette petite révolution. Dans de mauvaises mains, une telle invention pourrait effectivement avoir des résultats dévastateurs.
Le Dr. Atsuko Chiba, collègue de l’inventeur du DC Mini, le Dr. Tokita, mène l’enquête entre réalité et rêve, où elle oeuvre sous le nom de Paprika.
Disons le tout net, Paprika, le film, est un joyeux bordel, un grand délire visuel qui ne laisse pas indifférent. L’histoire sommaire n’est qu’un prétexte à une galerie de personnages savoureux quoique stéréotypés qui prennent place dans de bien jolis tableaux. Malgré ce fourmillement d’idée et poudre aux yeux, on en oublie pas d’être happé par un scénario tout de même bien torché, et efficace, ce qui est rare de nos jours. Il eut été une erreur d’allonger la sauce de toute façon… et c’est ce qui est bien avec ce Paprika, c’est que c’est parfaitement dosé.
Bon côté plaisir, on est bien loin des précédents longs de Kon, qu’il s’agisse de Tokyo Godfathers, Millenium Actress ou Perfect Blue. Point de vue ambiance on lorgne plus du côté d’un Paranoïa Agent, alors que côté histoire on peut parfois penser à Innocence de Oshii, mais réussie cette fois-ci.
Une belle heure et demi à passer donc, c’est coloré, plutôt fun -n’y emmenez cependant pas vos mouflets-, pas prise de tête… Bref sans être le chef d’oeuvre qu’on est toujours en droit d’attendre de ce gars-là, c’est bonnard.