Quatrième album des Fatals Picards, ce Pamplemousse mécanique est bien juteux. L’album de la maturité comme disent souvent les critiques musicales. Ca tombe bien pour les Picards qui devraient prochainement succéder à Marie Myriam au palmarès de l’Eurovision.
T’es un mélange d’Indiana Jones, Léo Ferré, et Garcimore, mais en moins mort
Ca attaque fort avec cette ode au grand Nanard, fort logiquement intitulée Bernard Lavilliers. N’ayant jamais pu saquer l’individu, prétentieux et mégalo au possible (ça n’engage que moi ^^), cette p’tite chanson m’a bien fait marrer.
Impossible de les faire redoubler; les pauvres chéris il faut pas les perturber,
Les programmes faut les simplifier, il y a trop de leçons ça les assomme
Ils ont même proposé de donner le bac avec la prochaine Playstation
Sans aucun doute l’une des meilleures plages de la galette du point de vue du message. La sécurité de l’emploi traite de la situation de nos chers profs (Coucou frangin ^^), à la sauce picarde. C’est donc fort bien écrit, pointant l’influence de la télévision, des parents, la responsabilité d’un ministère dépassé … bref. Impeccable, une nouvelle fois.
Mon père était tellement de gauche que quand est tombé le mur de Berlin
Il est parti chez Casto pour acheter des parpaings
La-la-la-laaaaaaa. Ces types sont décidement des génies. Un air à la Cali, des paroles un brin nostalgique, une voix rien chouette… Du beau boulot.
Le djembé est à la musique, ce que le couteau est à la purée
Ah le djembé, magnifique instrument. Faut-il savoir en jouer. C’est le propos de Djembé Man, sympatoche chanson sur fond de ragga. Encore une fois c’est super bien écrit et interprêté avec une aisance surprenante. Pouvoir changer de style comme ça n’est pas très naturel.
Et je me sens,
comme De Villiers à Mykonos, comme une baleine dans Microcosmos,
Soljenitsyne à la fête de l’Huma, comme Dark Vador au sauna,
comme un slip dont ce serait la fête, Michael Jackson dans une maison de retraite
comme un mec pressé à la poste, comme un flic muté en Haute-Corse
L’histoire d’un mec largué par sa douce. C’est con mais là encore on ne peut qu’apprécier les p’tites conneries des Picards.
Ils aiment que ce qui leur ressemble et le reste leur fait peur
Je leur souhaite bien du bonheur … à Kevin et ma soeur
Où comment on se retrouve confronté à des c…ards de la pire espèce le jour du mariage de sa frangine. Un concentré de racisme et de mysoginie, auquel le narrateur n’a d’autre choix que d’abandonner sa soeur. On est triste avec lui … mais c’est du très chouette.
Staline carton rouge, Mao carton jaune, va te mettre au poteau hop exécution !
Ah la la. Encore un reggae, mais c’est merveilleux. Au fil de la chanson on apprendra comment faire un foot, un camp de vacances, etc. avec des dictateurs. Pas de bon goût certes, mais c’est tellement bon ^^
Moi je vis chez Amelie Poulain, mais il ne m’arrive jamais rien chez Amelie Poulain, le film où on ne souffre jamais de la fin, chez Amelie Poulain
Petit retour en arrîère avec cette p’tite chanson sympatoche sur Amelie où comment un énervé se retrouve piégé dans le petit monde polissé d’Amelie.
Alors je chante en espagnol oh oh oh
Un trip à la Noir Désir, d’ailleurs c’est le principal intérêt de Commandante: le son est imité à la perfection. Peut être la plus dispensable depuis le début.
Qu’avec Cauet c’est des vrais débats politiques
Jean-Pierre Pernod c’est le garant de la république
Attention chef-d’oeuvre. Du genre qu’on fredonne à longueur de journée. Cette vraie bonne grosse parodie de Zebda à la mode de droite, est en tout point génial. Paroles, voix, musique … Montez le pantalon, montez le pantalon ! montez le ! montez le ! montez le !
Si on gagne pas l’Eurovision…
Je sais bien que c’est grotesque d’être gothique
le matin devant un bol de Nesquik
Cure toujours est une joyeuse parodie d’Indochine, ou le quotidien d’un gothique. Jubilatoire. Surtout quand on aime po forcément Indochine, comme votre serviteur.
Viens vite chez nous et cueille une petite fleur, va chanter sur la montagne -attrape le bonheur-
mais avant de partir n’oublie pas surtout, de reposer la fleur parce qu’elle est à nous.
Façon Tryo ou Sinsemillia -m’en fout comment ca s’écrit-, ce Je viens d’ici est un hymne à la nature. A leur Nature. Remets ce lapin dans sa boite. Pardon.
La photo prise à Space Mountain c’est pas une vraie, les chausettes PSG qui traînent c’est pas des vraies
la tête de biche empaillée c’est pas une vraie, et le gros beauf sur le canapé… OK
Pa-pa-paaaa-papalapa-pa. Ha une fanfare. Une bonne chanson sur la misère humaine. Ce sont les plus pauvres qui grattent « des bouts d’rêve avec écrit Française des jeux« … où comment on exploite la crédulité de nos pauvres.
Je revends mes disques de Jean Ferrat,
mais qu’il est drôle ce Laurent Gerra
Et puis merde je vote à droite ou la métamorphose. Comment devient-on électeur de droite. Pour changer, c’est drôle, bien écrit, etc.
On se demandait
Comme d’hab les Fatals font pas les salauds et allongent la sauce jusu’à plus soif. Vingt sept bonnes minutes de parodie où on retrouve l’esprit des premiers albums des fatals, purement déconnes, moins orientés « société ». Si vous désirez en savoir plus sur la vie de Dark Vador, des chanteurs de Countryyyy.
En somme …
On a peut-être bien affaire à l’album le plus sérieux des Fatals. Presque toute les chansons abordent un thème de société avec -beaucoup de- bonheur. C’est rudement bien ecrit et interprété. Ca joue.
Ajoutez à cela une pochette du meilleur goût avec de biens jolies illustrations et vous tenez un album des dignes descendants des VRP. Hallelujah !