Les papies du punk sont de retour ! Début juillet est sorti le 14ème album studio de Bad Religion intitulé « New Maps of Hell ». Voyons où les nouvelles cartes de l’enfer nous emmènent.
Après une jolie petite intro –52 seconds– débarque le très très bien expédié Heroes & Martyrs. Pas de souci, on est bien chez Bad Religion. Batteries supersoniques, bonnes petites lignes de guitares, yummy yummy.
Germs of perfection continue dans la même lignée avec ses 1:27. New Dark Ages permet aux affreux jojos de nous balancer moult choeurs dans les esgourdes. Et comme d’habitude, les paroles sont du meilleur goût, on est pas chez Offspring.
Le début d’album fait la part belle à de bien courtes mais bien bonnes petites chansons péchues. Dommage qu’au plutôt surprenant Before you die -dont Greenday n’aurait pas renié la rythmique à l’époque où il leur restait du talent- succède le très moyen single Honest Goodbye. Petit four après six plages fort bien troussées … « Petit » car on n’atteint quand même pas le Boulevard of broken dream. Woooo ooooh wooooo woho wohooo…
Après cet élan mièvre, il faut les faire redescendre. C’est un bien sympatoche petit morceau, Dearly Beloved, dans la veine de l’antépénultième album, qui nous prouve qu’elles n’ont pas bougé d’un iota. Grains of wrath est dans le même trip, Wackerman martèle à un rythme effréné, les trois guitares idoines … on est bien.
Ha ! ha ! ha ! Suivent les excellents Murder et Scrutiny. Du bonheur de hargne. Prodigal Son a ce petit son sympa qui rappelle fortement le dernier album, avec son petit supplément crémeux qui en fera un bon single: des jolis petits choeurs, un Graffin appliqué comme jamais. Limite « mignon, mais très loin d’être imbouffable.
Retour au plus conventionnel avec The Grand Delusion, Lost Pilgrim et Submission complete.
L’album se finit avec un petit bijou. Fields of Mars. Un petit piano d’entrée et ensuite c’est du Bad Religion. A 200 à l’heure avec toute la panoplie. Très très chouette.
Au final on tient un Bad Religion bon cru, avec lequel j’ai sans doute été un peu vachard après les premières écoutes. Je lui reprochais un manque d’invention … mais plus je l’écoute et plus je dois avouer que ce New Maps of Hell me plait. Il change de ses deux -fort appréciables- prédécesseurs. Il y a un petit quelque chose qui pourrait faire penser à un retour aux sources après l’émancipation des derniers … Et après tout, est-ce un mal ?