Se déchireront-ils un jour ? La question revient à chaque album des Dropkick Murphys … Dans un parcours musical qui était jusqu’à maintenant sans faute, qui plus est couronné d’un live parfait, qu’en sera-t-il de ce sixième album studio des p’tits gars du Massachusetts ?
Nos Dropkick n’attendent pas pour nous foutre le bois des grands jours. avec Famous for nothing et God willing qui ouvrent l’album de bien belle manière, dans la pure lignée des deux galettes précédentes.
La voix de plus en plus eraillée de Ken Casey donne de bien belles choses, surtout quand Al Barr pousse aussi gaillardement la sienne. The State of Massachusetts et son ptit banjo d’intro -gruiiiiik- en est un bel exmple avec son quota d’instruments qui pètent de tous les sens.
Et ça continue sur un Tomorrow’s Industry ou ca s’emballe et ça gueule généreusement. La patte des Murphys est telle que ca s’enfile comme les pintes de Guinness. Et glou et glou et glou. Echoes on « a ».street. Vices and Virtues. Surrender. Ca se boit sans fin.
On en arrive tranquillement à une première reprise d’un traditionnel à la sauce Murphys, sur l’air de Lannigan’s ball, devenu (F)lannigan’s ball. Superbe. Tout simplement. Enregistré en Irlande, avec Spider Stacy des Pogues et Monsieur -avec un grand M- Ronnie Drew des Dubliners. Cette chanson est d’ailleurs dédiée à l’épouse disparue de ce dernier. Les voix des trois groupes s’entremêlent au son de la cornemuse et d’une batterie omniprésente.
Après avoir entendu ça on se dit qu’on peut crever tranquille. Ca serait dommage. car ça ne s’arrête pas là. I’ll begin again, qui, même sil elle patie sans doute un peu de suivre un tel chef d’oeuvre, vous fera convulser sévèrement du genou. Faites-moi confiance.
Allez Hooop ! Encore un trad arrangé. Fairmount Hill est une transposition de Spancil Hill, déjà repris avec talent par les Corrs voilà quelques temps. Peut-être la chanson la plus lente de l’album, mais force est d’avouer que c’est une nouvelle fois rudement bien joué.
Loyal to no one, c’est du DKM pur jus. C’est très loin d’être leur meilleur effort, mais ils ont cette espèce de justesse, de franchise dans le jeu, qu’on ne peut qu’accrocher. Ils foutraient leurs tripes sur la table à chaque fois que ca n’en serait pas meilleur. Shattered retrouve ce son punk des débuts, et c’est for-mi-dable. Rude awakening monte gentiment en puissance, mais ne sert au final que d’amuse-bouche pour le fabuleux trad Johnny I hardly knew ya, a écouter en boucle. Never forget est une bonne petite compo dans la plus pure tradition des Murphys. On en arrive gentiment à la dernière plage, preuve d’un bon goût qu’on leur connaissait déjà (remember la reprise de It’s a long way to the top d’ACDC), puisque les loulous s’attaquent au Jailbreak de Thin Lizzy.
Et là je dis merci, je dis achetez-le, et je dis bravo. Vivement une scène, un concert. Hurroo ! Hurroo !