A y est ! On les a vus. La Police était au SDF ce week end, et c’était franchement quelque chose
L’arrivée à Saint Denis se fait en RER. Une fois sur les lieux du crime, on a l’impression d’être dans un petit village : ce que c’est grand ce truc ! L’impression de gigantisme est encore plus frappante une fois sur la pelouse : déjà que le Parc des Princes est relativement impressionnant mais alors là quel trip ça doit être de jouer sur cette pelouse (faut juste pas avoir le trac, pace que sinon c’est foutu). Bon on patiente un petit peu, la température est aux petits oignons, le ciel est dégagé, le drapeau est vert, l’eau est à 22°C, tous les voyants sont donc allumés pour passer une soirée de toute beauté : bon c’est vrai qu’un jour ce serait sympa de faire un concert sous la pluie, mais admettons que la majorité de l’audience n’aurait que très modérément apprécié ce genre de manifestation humide (pi on sait jamais, on aurait ptet pu voir Jean Claude Perrin arriver avec une gueule de six pieds de long pour dire « C’est la mort dans l’âme… », alors bon…).
La première partie, c’était Fiction Plane. Comment dire, ben euh, c’est ptet sympa en studio mais alors en live, le fiston Sumner s’échine à imiter son paternel (ben faut avouer que c’est sûr que c’est pas le fils du facteur, de profil on dirait Sting avec des cheveux, et il a des intonations dans la voie assez similaires) et pi la musique est assez fadoche . Donc un set d’une dizaine de titres assez rébarbatif et assez long : disons que la dernière chanson, qui par ailleurs est le nouveau single, semble un peu mieux que le reste de la production. Bref, on va dire qu’un concert de Police ça se mérite, et qu’il faut parfois surmonter des premières parties douloureuses avant d’atteindre le Graal. Une pâle copie de Police donc ; d’ailleurs, je ne sais plus sur quel forum j’ai lu ça, mais un type faisait remarquer à juste titre que Fiction Plane était l’anagramme de Police Infant…
Une petite heure d’attente plus tard, et les légendes arrivent : Sting en petit débardeur blanc et sa Fender Bass qui date de Mathusalem en bandoulière, Andy Summers à la guitare (il commence à faire un peu pépé) et le fabuleux Stewart Copeland (mon batteur préféréééééééééé !!!) avec des énormes loupes et des petits gants blancs. Ca attaque sec par un petit « Message in a Bottle » des familles, où le rythme est excellent, mais le son moyen moyen : le problème des stades semblerait-il. Mais ne boudons pas notre plaisir, c’est quand même Police qui est sur scène les enfants. On continue avec « Synchronicity part II » et « Walking on the moon » (bouh, Stewart a pas fait les tsst tssstssst comme en studio,j’étais déçu). Ensuite vient l’occasion d’un premier bœuf sur « Voices inside my head » : c’est toujours génial d’entendre des versions studios somme toutes bien goûteuses être complètement sublimées en live : un des premiers panards de la soirée. Suit ensuite par contre une petite déception : « Don’t stand so close to me » était annoncé comme moyenne, elle le fût, la faute à un manque de peps évident. Heureusement, une petite impression qui s’envole vite avec la suite de la play list : « Driven to Tears », « Truth Hits Evrybody » , « Hole in my Life » : 3 beaux classiques une fois de plus encore mieux sur scène : la classe.
Les premiers HeeHoo sont poussés sur « Every little thing she does is magic », « Wrapped around your finger » est l’occasion d’écouter le son cristallin des percus du génial Stewart et tout le monde saute sur « De Do Do Do, De Da Da Da » : le bonheur. 2 petits titres plus calmes avec le très sombre « Invisble sun » et le sympathique « Walking in your Footsteps » (j’adore l’intro à la flûte de Pan), et voilà qu’arrive déjà presque la fin de la première partie du concert, mais quelle fin : un « Can’t stand losing you » exceptionnel accouplé à « Regatta de Blanc », l’occasion de beugler des Hee Hoo Hee Yeh Hee Yeh Ooooooooooooooooooh à s’en faire péter la machoîre tellement c’est bonnard et last but not least, Roxaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaanne : n’en jetez plus la coupe est pleine.
5 minutes de pause et c’est l’heure du premier rappel avec 3 tittres mythiques que l’assistance reprend à l’unisson: « Every Breath you take », « So lonely » (encore une petite déception où sont passés les LO-LO-LO, LOLOLOOOOO, bisque bisque rage) et « King of Pain ». Pour finir cette superbe soirée et près de deux heures de spectacles, « Next To You » un de leurs tout premiers tubes avec en guest (hé oui une exclu mondiale reservé aux Français et pan) Henry Padovani, le guitariste français originel du groupe avant qu’il ne se fasse quelque peu évincer par l’arrivée d’Andy Summers : un joli clin d’œil pour conclure un non moins magnifique concert.
En définitive, cette soirée restera magique quoi qu’il advienne : voir la décontraction du sieur Sting, les mains talées mais ô combien habiles d’Andy Summers et le professeur Stewart Copeland smasher sa batterie comme lui seul sait le faire (Stewart vous z’êtes mon Dieu en terme de drummer) dans un grand beau stade tout rempli tout beau, c’etait quand même rien chouette. En espérant qu’ils ne reprendront pas encore une année sabbatique d’une durée de 23 ans avant de refaire quelque chose ensemble, ce serait vraiment dommage. Merci encore les gars, même si c’était un peu connoté pompe à fric, cette tournée a ravi moult gens et c’est bien là le principal.
Hee Hoo Hee Yeh Hee Yeh Oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooh