J’avais envie d’un jeu tranquille pour entamer mon week-end, alors j’ai téléchargé Erica qui était en solde sur le Playstation Store.
Ce jeu, sur ma liste depuis sa sortie, m’avait tapé dans l’œil, ou plutôt dans l’oreille, puisque la bande originale, très chouette, est l’œuvre d’Austin Wintory, et j’aime le boulot de ce monsieur : Journey, Monaco, Sunset, etc.
Alors pourquoi avoir attendu pour l’acheter me direz-vous ? Et bien parce qu’Erica est un film intéractif en FMV (Full Motion Video), ce qui n’est pas forcément ma came habituellement. J’avais un peu peur de m’ennuyer, il n’en a rien été, ce fut une expérience des plus agréables quoique très courte, et au final un peu creuse.
Erica, c’est l’histoire d’Erica (no shit Sherlock), jeune femme ayant perdu très jeune ses parents. Le flim/jeu s’ouvre sur une discussion au coin du feu entre une jeune Erica et son père, où ce dernier lui révèle qu’elle a un pouvoir. Ce rêve puisque c’en est un, se termine en cauchemar. Ce qu’elle découvrira à son réveil n’est guère mieux et on ne rentrera pas plus dans le détail afin de ne pas divulgâcher.
Il y a des choses que j’ai énormément aimé : la comédienne principale, Holly Earl, fait du très bon boulot. Le soin apporté à la photo, aux cadres, aux lumières : tout est léché, c’est vraiment beau. Quand on a connu des films interactifs en 160 x 120 px, on ne peut être que charmé par tout ça… et il y a bien évidemment la belle musique d’Austin Wintory.
Tout n’est malheureusement pas rose. Film interactif oblige, l’interactivité est très limitée. A l’aide du pavé tactile de la Dualshock, si peu utilisé jusqu’ici, on choisit ses réponses, on reproduit les gestes de couper, tourner … un peu comme dans un Heavy Rain. On peut aussi le faire à l’aide d’une appli dédiée sur son smartphone, mais là, l’intérêt de la chose me dépasse un peu. Ces séquences de « jeu » sont intercalées entre les vidéos, le tout est très fluide, et les réponses, les choix faits orientent très clairement le récit. Ou les récits, car vous pourrez sans souci faire plusieurs runs pour voir d’autres situations, d’autres fins.
Le récit, justement, parlons-en, puisqu’à mon sens, c’est le point faible du jeu. On ne s’ennuie pas certes, mais que c’est plat. Les personnages secondaires ne sont pas écrits (ni même forcément spécialement bien interprétés), et même si on n’a pas affaire à un nanar de thriller, on est quand même un poil déçu du manque d’ambition de l’histoire, alors que clairement un joli budget avait été alloué au reste.
Erica c’est donc joli, mais on reste sur sa faim.