Petite bafouille ‘flash’ sur Haunter, dernier flim en date de Vincenzo Natali, réalisateur américain que j’apprécie tout particulièrement depuis ses débuts avec Cube. Un premier coup en forme de coup de maître. Depuis il y a eu du bon (Cypher, Nothing), du oui, bon … (un segment de Paris, je t’aime) et du bof (Splice).
Je ne savais rien du flim avant le visionnage, si ce n’est que la jaquette du DVD était moche. Le générique un peu cheapos m’a fait craindre le pire, et puis non, lentement mais efficacement, l’histoire se met en place, et on est happé avec Lisa (Abigail Breslin) dans ce jour sans fin. Tel Bill Murray dans the Groundhog Day, Lisa est condamnée à revivre la même journée encore et encore, avec ses parents et son petit frère. De jour en jour, en changeant sa routine, elle découvre qu’elle influe sur son monde, jusqu’à provoquer l’intrusion d’un nouvel individu. Je n’en dirais pas plus, car Haunter repose sur une histoire fort bien écrite, rythmée, alors que cela n’aurait pu être qu’un infâme gloubiboulga d’un Jour sans fin et de the Others. Heureusement, c’est beaucoup plus malin que ça. Visuellement, c’est dans l’ensemble réussi, malgré un manque de budget parfois visible sur certains FX. L’image est belle et les comédiens, Abigail Breslin en tête, sont convaincants.
Je ne dis pas du bien tous les jours d’un flim de fantômes, alors profitez-en celui là vaut clairement la peine.
Depuis Haunter, Vincenzo a notamment mis en scène le segment U is for Utopia de l’ABC of Death 2 (comme le premier, inégal, mais certains sont à voir, je vous en parlerai un jour), et une bonne poignée d’épisodes de la série TV Hannibal, avec le grand Mads.