Samedi 25 juin, Iron Maiden jouait à Paris, étape française de leur tournée « Eddy rips us Europe ». On y était les enfants, et on peut vous dire qu’Eddy (le zombie décharné, mascotte du groupe) a bien déchiré le Parc des Princes. La claque!
Le premier truc qui saute à la gueule quand on est dans une foule de hardos, c’est la marée noire! Une vraie mer de t-shirt de hard et de metal, Maiden ou autre. A part ça, et c’est le plus marrant, on a pu y voir plein de gens différents : des jeunes, des vieux, des loupiots (qui sont pas les derniers pour participer à la gig d’ailleurs! Fallait voir ce moujingue d’à peine 8 ans sur les épaules de son pôpa faire les cornes avec les mains en même temps que la foule), des novices (nous), des bikers, des tatoués, des vieux de la vieille et des grosses connes qui se sont pas regardé dans la glace avant de traiter les autres de « gros con » (heureusement pour elle que je l’ai pas revu ce gros tas de saindoux). Le stade lui-même est impressionnant, ainsi que la scène, flanquée de deux écrans et de deux bannières Iron Maiden géantes reprenant la jaquette du DVD « The early Days ».
On enchaîne avec les groupe de première partie. Within Temptation pour commencer. Vraiment pas mal du tout : une chanteuse aussi talentueuse que choucarde (le style Xena, avec le physique qui va avec, mais en plus sobre), de bons musiciens (le batteur n’avait aucune pitié pour ses fûts) et un bon heavy metal des familles.
S’ensuit Dream Theater. Alors là, on n’a pas affaire à des musiciens mais à des virtuoses! On sait pas où ils vont chercher des mélodies et des sons pareils. Du batteur (Mike Portnoy, la classe) au guitariste, en passant par le clavieriste et le bassiste, il fallait les voir (ou plutôt les entendre) se renvoyer la balle. Et le plus incroyable dans tout ça, c’est que ces types ont une technique extraordinaire, un son bien à eux, et ça n’est pas du tout rébarbatif. En effet, tout ça reste du metal qui fout la patate. Un son parfait. Seul point noir au tableau : le chanteur. Non pas que James Labrie soit un mauvais chanteur mais il colle pas vraiment à l’ambiance. Sa voix n’est pas transcendante et vient presque gâcher la musique. A tel point que c’était dommage de le voir revenir sur scène (un magnifique « Fais chier le revoilà! » de Charlie Roach). En fait, on ne connais pas trop Dream Theater et on ne peut les juger qu’à partir de la prestation à laquelle nous assisté. Mais ce soir là, la musique de DT sans rien d’autre, c’eut été un pied total.
Une demi heure après, ils sont apparus.
Ils ont déboulé sur scène au milieu de feux d’artifices et ils ont balancé la sauce. Premier réflexe : gueuler et sauter comme un fou dans tous les sens. C’est con mais fallait voir comme ça pétait à la gueule et aux oreilles. Iron Maiden dans un stade, c’est pas un concert, c’est un véritable show. Des feux d’artifices, des effets pyrotechniques et la gueule de psychopathe d’Eddy partout (bannières, statues en cartons, automates et marionnettes qui surgissent sur scène)…
Sur scène, c’est la folie. Les mecs courent d’un bout à l’autre de la scène, font des ronds de jambes et font virevolter leur guitare. Bruce Dickinson (le chanteur pour ceux qui ne connaissent pas) sautait dans tous les sens, gueulait à s’égosiller et s’amusait avec le public, Steve Harris (le bassiste) un pied sur l’ampli, haranguait la foule basse tendue en avant, Nikko MacBrain tapait come un fou (ce type à une gueule qui m’éclate) et Dave Murray, Adrian Smith et Jannick Gers faisait hurler leurs grattes (ils les frottaient sur les amplis pour distordre le son!).
Hallowed be thy name, Run to Hills, Number of the Beast, Iron Maiden, Phantom of the Opera (« Fuck off, si vous ne comprenez pas cette chanson! » dixit Bruce Dickinson)… Ils ont joués leurs classiques… mais des quatre premiers albums seulement! En effet, cette tournée coïncide avec la parution, il y a maintenant quelques mois, du DVD « The early days » qui retrace les débuts du groupe. Petite frustration de n’avoir pas entendu des morceaux comme « 2 minutes to midnight » de l’album Powerslave ou « Ghost of navigators » de l’album Brave New World ». Mais je chipote, je chipote. J’ai balancé cette (minuscule) frustration aux ordures quand Bruce Dickinson est apparu en uniforme de cavalerie anglaise, brandissant un drapeau en criant « The Trooooper! » (j’aurais du prendre des calbutes de rechange) et quand ils ont entamé les premières notes de « Phantom of the Opera ».
Seul deux petits bémols, le son n’était pas à la hauteur du talent et de la pêche de nos anglais et j’ai trouvé leur show un peu court (mais il faut être indulgent, ils n’ont plus 20 ans).
Voilà. Que dire de plus si ce n’est que c’est une claque et qu’il faut le voir pour le croire. Ruez-vous sur les albums lives ou sur les DVD pour avoir un aperçu d’un concert d’Iron Maiden. C’est un véritable spectacle et on y retournera l’année prochaine pour la tournée du prochain album, hein les gars?