SIN CITY est sorti sur nos écrans mercredi dernier. Nous pensions voir un bon film, et nous n’avons pas été déçu. C’est grand, très grand.
Frank Miller (auteur de la BD dont découle le film, faut-il le préciser) et Roberto Rodriguez signe peut-être là une des meilleurs adaptations de BD à l’écran. Les raisons du succès ?
Peut-être parce que c’est justement Frank Miller qui signe le scenario. Au moins on est sûr qu’il cautionne le résultat.
Robert Rodriguez, même s’il n’a pas signé que des chefs d’oeuvres, n’en reste pas moins un type qui connait la mise en scène, et qui souvenons-nous avait jadis réalisé une petite bombe pour une poignée de dollars, El Mariachi.
De l’eau a coulé sous les ponts … Entre deux pseudo suites molles du genou, Desperado & Once upon a time in Mexico, la série des Spy Kids et le bien fadasse The Faculty, il nous avait juste sorti le jubilatoire Une nuit en Enfer … Là il redore son blason de la plus belle des manières.
Les deux compères s’en donnent à coeur joie avec leur noir et blanc léché, rehaussé par des touches de couleurs qui ne font que renforcer l’impact dramatique des images. Au final, c’est somptueux, on retrouve l’ambiance de la BD, voire même des cases complètes à l’écran, comme la sortie de prison de Hartigan (Bruce Willis).
Les histoires de Marv, Dwight et Hartigan se suivent. Elles ont l’avantage d’être d’intérêt égal, grâce en soit rendue aux acteurs, mentions spéciales à Benicio Del Toro (mélange de Robert Smith et the Crow), Mickey Rourke (reconnaissable sous une pile de Latex) et Elijah Wood (ah ses lunettes ), tout bonnement géniaux.
En bref, je suis fan; certains se borneront au plaisir de voir déambuler des jolies filles -Jessica Alba et Carla Gugino en tête pour ma part-, d’autres savoureront cette histoire violente, empreinte du flegme des vieux polars avec Bogart.
Et si vous êtes sur Dijon, préférez l’Eldorado, qui le passe en VOST… et la VOST c’est rudement mieux.