Oui, cela ne s’invente pas. On m’aurait dit un jour que je verrai Depeche Mode en concert, je lui aurais ri au nez. Parce que personnellement Depeche Mode ça n’avait jamais été ma tasse de thé. Mais vraiment pas. Mais voilà je suis un homme de défi, alors j’ai accompagné la famille et les potos.
Je ne vous cacherai pas qu’avant de me rendre à Bercy j’avais écouté et réécouté les 2 best-ofs et que déjà mon avis primaire, si j’ose dire, avait quelque peu changé. J’écoutais déjà sans déplaisir des titres comme Condemnation ou Shake the disease, mais j’ai (re)découvert certains morceaux comme It’s no good, Everything counts, A question of lust ou a question of time qui, il faut bien l’avouer, ont fini par me flatter gentiment les oreilles. Alors du coup je ne me rendais pas à Bercy avec la peur au ventre d’avoir mal investi mes deniers dans un concert où j’allais m’ennuyer. Non, j’étais surtout curieux de voir un groupe qui non content d’exister depuis plus de 20 ans, arrivent encore à remplir des salles, voire des stades. Qu’on aime ou pas, Depeche Mode, c’est un groupe de légende.
Nous voilà donc parfaitement installés. Arrivés en cours de première partie, nous n’avons entendu que 3-4 chansons du groupe Nitzer Ebb. Bon là pour le coup je suis vraiment pas fan. Pour ne pas dire pire. A la rigueur, et dans un genre pas si différent, Combichrist, la première partie de Rammstein en décembre dernier était plus sympa. Au moins il avait deux vrais batteurs. Enfin passons.
Le temps de siffloter nos bières, il est 21h04, les lumières s’éteignent.
Le set commence par trois chansons du dernier album. J’ai beaucoup aimé In chains et surtout Wrong. On est tout de suite scotché par l’utilisation du fond de scène, un bel écran géant, avec sa boule suspendue du plus bel effet. La classe. Pour le reste pendant les deux heures peu ou proue qu’ont duré le concert, je suis forcé de l’avouer: je ne me suis jamais vrament ennuyé -même si les trompettes synthétiques me feront toujours marrer-, et j’y ai même pris du plaisir. Je ne me doutais pas que ces types là étaient des musiciens. Un bon gratteux pas du tout dégueulasse au chant, Martin Gore, un clavier un peu en retrait mais diablement important -cf les trompettes-, Andrew Fletcher, et bien sûr le toujours presque mort Dave Gahan et son montrueux organe pas si monocorde que ça, finalement. Une vraie belle voix, un grand gamin qui aime faire le con avec son pied de micro. Impossible également de ne pas mentionner leur excellent batteur du soir et la qualité assez bluffante du son.
Une belle expérience donc, j’aime avoir tort, mais n’insistez pas les amis, je n’irai pas voir Indochine et Mylène Farmer, ça, c’est au dessus de mes forces. Ah et au fait, si d’aventure, il venait à lire ces quelques lignes, je tiens à saluer notre voisin de gauche, qui doit être l’une des rares personnes à m’avoir jamais demandé de parler moins fort. Un grand merci à lui. Et à sa femme pour la démonstration de bon goût. C’était plaisant.
Ton ouverture d’esprit t’honore, mon cher. Un exemple à suivre pour nous tous !
Sauf que j’irai quand même jamais voir Metalloche (niark niark)
Et c’est vrai que demander le silence parce qu’on écoute quasi religieusement une chanson, puis se trémousser comme si on était au club discothèque « Le Fucking BlueBoy », ça laisse…, ben ça laisse quoi !