Dans la série « tentons de publier une bafouille pour éviter de sombrer tout de suite en rentrant du travail » je m’en vais vous parler ce soir de Ponyo sur la falaise, dernier chef d’oeuvre de Hayao Miyazaki.
Notez que j’ai mis chef d’oeuvre en italique. Je ne cite personne en particulier, mais disons que dans notre beau pays, dès que le vieux sage sort un flim, c’est automatiquement un chef d’oeuvre. C’était vrai pour les Cagliostro, Nausicaa, Laputa, Totoro, Kiki, On your mark, Porco Rosso, Mononoké et autres Chihiro. Même les séries Lupin, Conan et Sherlock Holmes ont la classe. Il n’empêche, j’ai encore le douloureux souvenir de m’être ennuyé puis endormi lors de la projection du Châteaur ambulant. Je ne l’ai pas encore retenté celui-là. Un soir peut-être. Qui sait ?
Mais revenons à notre Ponyo. L’histoire qui nous est contée ici est celle du jeune Satsuke, qui vit sagement avec sa maman et son papa, qui est malheureusement toujours en mer. Un jour il croit avoir attrapé un poisson rouge. Petite erreur puisque son poisson a visage humain. Cette « sirène » qu’il baptisera Ponyo, sera ramené au fond de la mer par son père, mais elle s’enfuira peu de temps après pour rejoindre Satsuke et devenir humaine.Evidemment, le papa de Ponyo ne l’entendra pas de cette oreille.
Visuellement c’est magnifique, un vrai gros déluge de couleurs, de cellulos qui sentent le crayonné -j’aime à croire que ca se fait encore-. J’ai trouvé ça infiniment plus beau et plus réussi graphiquement que le précédent. Et l’histoire est plus entraînante aussi, même s’il manque la p’tite étincelle qui fait vraiment accrocher aux personnages. Ponyo, si elle est bien mignonne n’atteint jamais les petons de Mei et Satsuki, ni même de Kiki. Les thèmes chers au Maître sont encore très présents -écologie & co- mais là encore c’est moins poussé, beaucoup plus light. Du coup on aurait presque tendance à se dire que Ponyo est peut-être vraiment pour les enfants. Et les grands enfants aussi, hein.
Finalement, cette sympathique histoire se suit sans déplaisir, même si en faisant la fine bouche on se dit qu’elle aurait pu faire 1h15 sans souci.