Force est de reconnaître que tous les morceaux sont loin d’être géniaux (voire hyper faciles), que le chanteur est très loin d’avoir le charisme et la beauté d’un chanteur de rock habituel, que les autres membres du groupe n’ont pas vraiment des allures de jeunes premiers. Mais réjouissons-nous donc me direz-vous, pour une fois que la superficialité ne triomphe pas chez nos amis ricains !
C’est vrai je suis un peu mauvaise langue. Prenons le cas de « Keep On Loving You », un titre bien sympathique, une sorte de ballade rock avec un joli petit solo au milieu qui me fait bien tripper. En tant que petit européen de base, heureusement que j’ai pu jeter un oeil au très bon film « Smiley Face » avec Anna Faris, dont la scène finale est illustré par ce sympathique morceau, pour avoir la chance de le découvrir, car REO Speedwagon n’a jamais traversé l’Atlantique pour envahir les ondes françaises (par cont’, « Keep On Loving You » a été un gros tube chez nos amis helvètes, va comprendre Charles !)
Que dire du clip ? Une mise en abyme habile et bien pratique pour un clip, des tronches de culs comme c’est pas permis, des envolées sauvages sur le clavier et surtout un effet spécial à tomber par terre de rire : le téléphone raccroché à la guitare, c’est du jamais vu.
REO Speedwagon continue à tracer son petit bonhomme de chemin et à tenter son glorieux passé en tournant aux States, notamment dans les casinos. C’était un des fleurons du rock « ballade » des années 80 aux USA, au même titre que Chicago.
D’autres clips assez parodiques et particuliers comme « One Lonely Night » et le très Queenien « I Do Wanna Know ». Mais la palme revient pour moi à « Here With Me », incroyable morceau sirupeux qui réussit l’exploit de regrouper dans son clip tous les clichés du morceau romantique d’un groupe de rock par excellence : un clip à montrer dans toutes les écoles de vidéaste (tout y est !)