Helloween est un groupe teuton donc, qui navigue entre le heavy, le power et le speed metal (les différences ? alors le heavy c’est le heavy il porte bien son nom, le speed c’est comme le heavy mais en plus vite, et le power c’est comme le heavy et le speed mais avec du symphonique, enfin je crois ^^). Créé en 1984, le groupe est tout d’abord un quatuor qui doit beaucoup à Iron Maiden (mais qui joue plus vite, d’où speed). Leur 1er album « Walls of Jericho » est pas mal du tout (un p’tit morceau sans clip, « Metal Invaders »). C’est Kai Hansen, le boss et lead guitar qui pousse la chansonnette sur l’album, mais il se rend vite compte que c’est pas bien évident en concert, alors le groupe décide de recruter un chanteur pour le prochain album.
Ils recrutent un p’tiot gars de 18 piges, Michael Kiske, pour pousser la chansonnette, sur ce qu’ils veulent comme un double album « Keeper Of The Seven Keys ». Le projet est ambitieux, et relativement hors normes pour l’époque (le double blanc des Beatles est loin derrière, et c’était pas du speed metal). La maison de disques leur dit « No Fuckin’ Way Kids », ce qu’on peut traduire par deux choses en français : premièrement, « Ca va pas bien les gars, vous z’allez vous gaufrer, ça se vendra pas » ou alors plus probable « Les mecs, autant faire 2 albums à un an d’intervalle, les caisses seront deux fois plus remplies ».
Donc « Keeper of the Seven Keys Part 1 » sort en 1987, avec de super titres comme « Halloween » (où les amis allemands ont demandé à Léguman de Téléchat de venir faire un guest). Mais le meilleur reste à venir en 1988, avec « Keeper of The Seven Keys Part. 2 » dont est extrait le fabuleux « I Want Out », et où on comprend mieux (ou pas) cette fascination pour les citrouilles : des gueules terribles, des coupes de cheveux magnifiques, des solos de guitare dans le désert, des FX à faire pâlir James Cameron… bref tout est là pour faire un bon gros clip sans queue ni tête, mais diablement efficace et plaisant à regarder.
Après tout ça, c’est un peu la débandade pour nos amis d’Helloween. Kai Hansen se frite avec ses petits camarades, claque la porte, et va fonder dans son coin « Gamma Ray » autre référence du power allemand. Michael Kiske reste jusqu’en 1993, puis part en solo. Depuis le groupe existe toujours, vend toujours beaucoup de disques, mais a perdu l’étincelle de sa jeunesse (comme beaucoup me direz vous, et vous aurez raison…)